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L'entreprise Cartex, qui fabriquait des appareils de mesures électriques et électroniques, a été créée en 1936 par Georges Friedrichs. Elle connaît un développement fulgurant sous le nom de Compagnie générale de métrologie (1946) et commercialise ses produits sous la marque Métrix. Cette belle aventure industrielle annécienne prend fin en 2003.

Les appareils de mesures électriques sont destinés aux mesures courantes faites sur les installations électriques domestiques ou industrielles et l'électro-ménager. Dans cette catégorie, on trouve les contrôleurs qui servent à mesurer tension, intensité et résistance. Dans les années 1970, Métrix assure la plus grosse fabrication française de ce type d'instruments (80 %). Le contrôleur Métrix est alors tellement populaire que, dans le langage courant, on appelle cet appareil un Métrix. Les appareils de mesures électroniques sont destinés aux techniciens radio et télévision, à l'enseignement, aux laboratoires et aux industries spécialisées. Les multimètres et oscilloscopes équipent les secteurs industriels de pointe : aviation, marine, électronique, nucléaire, etc. En 1990, Métrix est le premier producteur européen de multimètres analogiques et [numériques].

illustration 1) L'entreprise Métrix en 1958, chemin de la Croix-Rouge
photo © Musées d'Annecy, via Metrix Museum

Une affaire familiale devenue leader

À l'origine, il s'agit d'une affaire artisanale, installée avenue de Chambéry, dont les produits s'adressent aux dépanneurs radio-électriciens. Devenue leader du secteur en France et en Europe, elle emploie, en 1972, 706 salariés dans l'usine construite en 1948 chemin de la Croix-Rouge à Seynod. La réussite de Métrix attire l'attention d'un groupe américain, l'International Telegraph and Telephone corporation (ITT), qui l'achète en 1964. Durant vingt ans, l'entreprise poursuit sa croissance et compte, à son apogée, jusqu'à 1'000 employés. Mais la conjoncture difficile des années 1990 affecte ses résultats. Elle est reprise, en 1994, par la Générale des mesures et de la maintenance électronique (GMME) puis, en 1997, par la société parisienne Chauvin-Arnoux qui met fin à la production sur le site annécien en 2003. Le bâtiment du parc des Glaisins, à Annecy-le-Vieux, dans lequel l'entreprise avait déménagé en 1996, abrite maintenant le service recherche et développement (R&D) du groupe.


Georges Friedrichs

Né à Omsk, en 1908, d'un père russe et d'une mère française. Après des études d'ingénieur à Hanovre, il rejoint, en 1927, sa famille maternelle à Paris où il construit des postes de radio permettant à la communauté russe de recevoir des nouvelles de Moscou. La qualité de ses récepteurs le propulse, en 1930-1931, directeur-adjoint des établissements radio-électriques Grillet à Annecy, qui ferment malheureusement en 1934. Après un bref passage chez le constructeur de postes TSF Hermès, en qualité de représentant, Georges Friedrichs monte sa propre affaire. Durant la guerre, cet entrepreneur accueille et protège des techniciens juifs et équipe les Forces françaises de l'intérieur (FFI) en matériel de transmission.


EN SAVOIR + Cahier des mardis des Amis du Vieil Annecy, n° 14

illustration 2) Georges Friedrichs [1908 - † 2012]
photo Lions Club International (années 1970), via @metrix_museum

Sources :

permalien : //www.killeak.net/?section=17&view=2683

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mot(s) clé(s) : annecy, ville d'- haute-savoie hier et aujourd'hui histoire

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