Véritable Père-Lachaise annécien, le cimetière de Loverchy est la dernière demeure de plusieurs personnalités dont Paul Cabaud, Louis Revon, Jules Philippe ou Eugène Sue.
Jusqu'à la Révolution, les caveaux des églises accueillaient la dépouille des personnages importants ; le cimetière de l'église Saint-Maurice, les morts de milieu plus modeste ; et le cimetière des Innocents, près de la chapelle de Notre-Dame-de-Pitié (au bout de la rue Carnot actuelle), les enfants décédés sans baptême.
Au début du XVIIIe siècle, le cimetière de Saint-Maurice étant complètement saturé, les autorités paroissiales envisagent un transfert auquel le conseil de ville s'oppose en 1706. Ce n'est qu'en novembre 1792 que la municipalité provisoire décide la création d'un "cimetière général" sur le terrain des chanoines du Sépulcre, mettant fin aux inhumations dans les églises et terrains paroissiaux. Il sera béni le 11 novembre 1792. Pour faire face à la forte poussée démographique, le cimetière de Loverchy fera l'objet de plusieurs extensions, en 1822, en 1856 et en 1921.
Le Père-Lachaise annécien
En 1983, le Conseil municipal décide de mettre en valeur et d'entretenir certaines tombes, eu égard à leur intérêt architectural ou pour honorer ceux qui – artistes, hommes de lettres, industriels, banquiers, scientifiques – « ont bien servi leur ville ». Vingt-trois sépultures sont retenues. Parmi elles, la plus ancienne, celle de Michel Presset, mais aussi celles du peintre Paul Cabaud (1817-1895), du directeur de la >> Manufacture, Jean Laeuffer (1793-1874), du conservateur du musée, Louis Revon (1833-1884), de l'homme politique, journaliste et historien Jules Philippe (1827-1888). La stèle de l'abbé Bouvet, prêtre réfractaire lors de la Révolution, est riche de symboles : une bourse pour sa générosité, une plume car il était écrivain, un sifflet grâce auquel il signalait dans la montagne le lieu où il célébrait les messes clandestines. Et bien sûr, la plus célèbre de toutes, celle d'Eugène Sue (1804-1857), auteur du Juif errant et des Mystères de Paris, qui vécut ses dernières années à Annecy-le-Vieux.
Source :
- Revue municipale « Annecy mag » #27, novembre-décembre 2022.
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