Le lac d'Annecy est né il y a environ 18'000 ans. Suite à la quatrième et dernière période de glaciation, les glaciers ont reculé, laissant derrière eux d'immenses étendues d'eau comme le lac d'Annecy. Celui-ci est alimenté par des rivières de montagne et par une source sous-lacustre. Il se déverse dans la rivière du Thiou, son exutoire principal.
La rivière a joué un rôle très important dans l'implantation et l'évolution de la ville. Elle offre aux habitants une source d'énergie naturelle. Le potentiel de sa force motrice encourage le développement de l'artisanat et permet l'installation de nombreux artifices sur les quelques 3,614 kilomètres qu'elle parcourt.
Le Thiou fluctue naturellement au fil des saisons. Jusqu'au 19e siècle, l'entretien limité de son lit et les crues dues à la fonte des neiges au printemps provoquent des inondations, qui reviennent en moyenne tous les 10 ans. Aussi, quand vient la période sèche de l'été, l'activité de la pêche est déplacée, la navigation n'est plus possible et les moulins ne fonctionnent pas. Les déchets déversés dans la rivière ne sont plus évacués en l'absence de courant, provoquant des odeurs nauséabondes et une réelle insalubrité.
Il faudra attendre le milieu du 19e siècle pour voir une évolution de l'urbanisation et une nouvelle maîtrise de ce cours d'eau : construction des quais, rectification du lit de la rivière, interdiction d'y jeter des ordures et installation d'un système de vannes hydrauliques pour réguler le débit. Depuis, le Thiou est moins capricieux et mieux entretenu.
Ce premier parcours au fil de l'eau traverse le centre historique d'Annecy, fortement urbanisé. Mais l'évolution constante de cette partie de la ville a fait disparaître de nombreux vestiges de son histoire artisanale et industrielle. Les images et plans que nous [ndr: le Service Patrimoine] avons sélectionnés vous aideront à remonter le temps et à plonger dans ce riche passé de notre territoire.
La série « Mémoires d'ici » propose des transcriptions de panneaux historiques et culturels situés à différents endroits d'Annecy, ainsi que des coupures de la presse locale.