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Dans la production télévisuelle japonaise des années 80 et 90, et jusqu'au début des années 2000, les séries adaptées des mangas - dont Dragon Ball et Dragon Ball Z - ont été réalisées selon la méthode de l'animation traditionnelle sur des celluloïds (par opposition à l'animation assistée par ordinateur 2D/3D).
Un processus artistique et créatif découpé en de nombreuses étapes, faisant intervenir un certain nombre de métiers et presque autant, voire plus, de paires de mains. Sans rentrer dans le détail, ce processus passe du scénarimage/storyboard aux celluloïds en passant par des étapes intermédiaires que sont le layout, le genga, le douga, les arrières-plans...
Les gengas et dougas sont donc des dessins intermédiaires réalisés en amont des celluloïds. Les premiers sont dessinés par les animateurs, et sont parfois très sommaires même s'ils doivent être plus élaborés que ceux du storyboard, mais représentent déjà les images-clés d'une scène. L'animateur en chef ou le réalisateur (
selon la taille des équipes et/ou la répartition des rôles) apportent des corrections et des annotations sur ces dessins : il s'agit de gommer les différences de style entre les animateurs, et surtout de remettre en conformité les personnages avec la charte et/ou les matériaux sources.
Viennent ensuite les dougas, là encore des dessins intermédiaires, mais qui préfigurent encore mieux le rendu de la scène. Le douga comporte encore d'avantage de détails, notamment les futur(
e)s transitions & dégradés de couleurs, le relief, etc, via des petits détails sommaires, des codes de couleurs, zébrures, et autres annotations...
Certains animateurs ont la réputation de s'être très bien approprié la patte de l'auteur du manga, il n'y a parfois pas ou très peu de différences entre le manga et le genga ou le douga...
A noter que les plans complexes font l'objet de plusieurs gengas et dougas, qui se superposeront au final lorsqu'ils seront transcrits sur des celluloïds différents eux aussi...
Le soldat au premier plan s'effondre en arrière...
... tandis qu'en arrière-plan deux autres soldats s'affaissent.
Tous cela permet la création des fameux celluloïds, feuilles transparentes comportant les tracés sur une face et peints sur l'autre.
Différences entre un genga et un douga ; à gauche, le dessin réalisé par un animateur, à droite la version corrigée pour coller à l'esthétique de Végéta en particulier et des personnages de DBZ en général.
Corrections sur un genga : j'ai effectué un montage avec le seul tracé des corrections. On voit bien les retouches apportées : alignement des pectoraux et des épaules, retouche de la chevelure, et surtout la taille et la forme du visage, correction de la forme des muscles du bras gauche...
Pour moi, ces dessins ont un avantage : ils sont généralement simples (juste des tracés) et les différents plans sont séparés. J'ai d'ailleurs trouvé quelques images propres de Cell et Végéta, ainsi que quelques plans de mercenaires ; j'en réaliserais surement une partie avec mon style dans mes prochains dessins afin de les intégrer dans mon fan-manga >> « Trunks vs Cell, la revanche »...
photos attachées :
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mot(s) clé(s) : dragon ball z fan art
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