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Et bien que cela fût laborieux pour me rendre à ce spectacle ! Le Fil sous la Neige se déroulant sous chapiteau au Parc des Sports, c'est-à-dire à l'exact opposé de chez moi à l'autre extrémité d'Annecy, je dois y aller en bus. Je me suis donc bien renseigné sur les horaires et la correspondance qui va bien pour ne pas arriver trop tard (j'arrive toujours en avance aux spectacles, même en cas de place numérotée).
Manque de bol, une ancienne usine de Salomon (pas le roi qui avait des mines légendaires, mais l'équipementier sportif !) n'a pas trouvé mieux que de déménager ces unités de production et donc les imposantes machines qu'il fallait charger sur des remorques appropriées. L'usine est à 20 ou 30 mètres de l'arrêt de bus de ma première ligne à prendre, la numéro 4... et comme les manœuvres bloquaient plus ou moins la circulation, les bus étaient déviés, sans que cela soit annoncé d'une quelconque façon sur les arrêts... Et ben donc oui, les bus faisaient une déviation, pas de signalétique ni d'information de la part de la Sibra, tout va bien Madame la Marquise, et ma correspondance super bien huilée, je me la fous là-où-je-pense-mais-que-je-ne-peut-pas-l'écrire ! Un coup de fil à la Sibra (y'avait tout de même encore quelqu'un pour répondre et à qui j'ai pût signaler mon mécontentement et leur demander les prochaines possibilités de correspondance) et quinze minutes de poireautage dans le froid plus tard, v'là-t'y pas un bus, et dix minutes encore plus tard, une fois arrivé à la gare, je pique un petit sprint (de 25 mètres) pour chopper une correspondance avec la ligne 2 ! Et me voilà donc arrivé enfin à bon port au Parc des Sports... Laborieux j'vous dit !!
Je retrouve une collègue avec qui je vais faire le covoiturage du retour (y'a plus de bus passé 20h00 à Annecy, coooool quand on sort le soir au ciné ou au théâtre...) mais on fait la queue chacun de son côté (...) ; mais une fois à l'intérieur, en choisissant ma place, je me retrouve pile à côté d'elle... Le confort des sièges est spartiate, la scène où s'enchevêtrent les câbles d'acier dans une composition dissymétrique au possible paraît petite, mais en fait le chapiteau est paradoxalement plus grand que ce que l'on croît en le voyant de l'extérieur... en bref, mes repères spatiaux et mon estimation des distances, déjà pas toujours fameuse, sont donc un peu perdus... Je note que nous sommes en face d'une grande partie sombre où il n'y a pas de sièges, mais un spot braqué sur moi m'empêche de voir ce qu'il y a dans cet espace apparemment vide...
Le spectacle commence par une petite phrase dite par Antoine Rigot, concepteur et metteur en scène, mais un léger brouhaha dans la salle masque les premiers mots... Pour la petite histoire, Antoine Rigot pratiquait le funambulisme depuis l'âge de six ans, et ce jusqu'en 2000, date à laquelle il fait une mauvaise chute qui le laisse cloué au sol. Il se relèvera et réapprendra à marcher, mais ne peut plus remonter sur un fil... Sa première traversée de la scène à la fin de son introduction, avec sa démarche hésitante, déséquilibrée, est un moment très émouvant...
C'est sa propre histoire qu'il raconte, au travers les prouesses exécutées par sept fildeféristes, corps et jambes par procuration d'un homme, figure emblématique du nouveau cirque, contraint à l'exil de son propre art, de la substance même de sa vie...
Pendant une heure trente et sur des notes de jazz, de rock ou d'électro jouées en live par des musiciens (situés dans le fameux espace sombre de l'autre côté de la scène), s'enchaînent pas chassés, courses, sauts, trajets yeux bandés ou corps entravé par un tissu, portés, grands écarts, saltos, sur et entre les différents fils et les quelques plateformes de transition qui composent la scène, et ce même avec des talons aiguilles, et ce à toutes les hauteurs, même très hautes... Le perfectionnisme de certains les poussera à refaire un saut, un salto ou une chorégraphie qu'eux seuls étaient en mesure de juger acceptable ou pas, tant la performance, les performances, m'ont littéralement scotché et tenu en haleine durant ces 90 minutes...
Certains ont dit qu'ils trouvaient quelques passages longuets, d'autres trouvaient la musique trop forte... Moi, les yeux rivés sur les fils et les corps, je n'ai pas vu l'heure tourner. J'avais déjà perdu mes repères spatiaux en entrant dans cet espace de confinement immense, alors la notion du temps ou la sensibilité de mon ouïe pouvaient bien se mettre aussi en berne... Le final, où Antoine Rigot a parcouru une nouvelle fois la longueur d'un fil, fût-il une ombre projetée au sol, une chimère née d'un jeu de lumière, a été aussi un moment d'une grande émotion... Un très beau spectacle, à voir s'il passe près de chez vous...
Ca y'est ! Une fois sorti du chapiteau, je recouvre mes sens et mes repères : il est tard, il fait froid, et je réalise que j'ai mal à mes petites fesses... Aie aie, confort spartiate de ces sièges !
Je retrouve une collègue avec qui je vais faire le covoiturage du retour (y'a plus de bus passé 20h00 à Annecy, coooool quand on sort le soir au ciné ou au théâtre...) mais on fait la queue chacun de son côté (...) ; mais une fois à l'intérieur, en choisissant ma place, je me retrouve pile à côté d'elle... Le confort des sièges est spartiate, la scène où s'enchevêtrent les câbles d'acier dans une composition dissymétrique au possible paraît petite, mais en fait le chapiteau est paradoxalement plus grand que ce que l'on croît en le voyant de l'extérieur... en bref, mes repères spatiaux et mon estimation des distances, déjà pas toujours fameuse, sont donc un peu perdus... Je note que nous sommes en face d'une grande partie sombre où il n'y a pas de sièges, mais un spot braqué sur moi m'empêche de voir ce qu'il y a dans cet espace apparemment vide...
Le spectacle commence par une petite phrase dite par Antoine Rigot, concepteur et metteur en scène, mais un léger brouhaha dans la salle masque les premiers mots... Pour la petite histoire, Antoine Rigot pratiquait le funambulisme depuis l'âge de six ans, et ce jusqu'en 2000, date à laquelle il fait une mauvaise chute qui le laisse cloué au sol. Il se relèvera et réapprendra à marcher, mais ne peut plus remonter sur un fil... Sa première traversée de la scène à la fin de son introduction, avec sa démarche hésitante, déséquilibrée, est un moment très émouvant...
C'est sa propre histoire qu'il raconte, au travers les prouesses exécutées par sept fildeféristes, corps et jambes par procuration d'un homme, figure emblématique du nouveau cirque, contraint à l'exil de son propre art, de la substance même de sa vie...
Pendant une heure trente et sur des notes de jazz, de rock ou d'électro jouées en live par des musiciens (situés dans le fameux espace sombre de l'autre côté de la scène), s'enchaînent pas chassés, courses, sauts, trajets yeux bandés ou corps entravé par un tissu, portés, grands écarts, saltos, sur et entre les différents fils et les quelques plateformes de transition qui composent la scène, et ce même avec des talons aiguilles, et ce à toutes les hauteurs, même très hautes... Le perfectionnisme de certains les poussera à refaire un saut, un salto ou une chorégraphie qu'eux seuls étaient en mesure de juger acceptable ou pas, tant la performance, les performances, m'ont littéralement scotché et tenu en haleine durant ces 90 minutes...
Certains ont dit qu'ils trouvaient quelques passages longuets, d'autres trouvaient la musique trop forte... Moi, les yeux rivés sur les fils et les corps, je n'ai pas vu l'heure tourner. J'avais déjà perdu mes repères spatiaux en entrant dans cet espace de confinement immense, alors la notion du temps ou la sensibilité de mon ouïe pouvaient bien se mettre aussi en berne... Le final, où Antoine Rigot a parcouru une nouvelle fois la longueur d'un fil, fût-il une ombre projetée au sol, une chimère née d'un jeu de lumière, a été aussi un moment d'une grande émotion... Un très beau spectacle, à voir s'il passe près de chez vous...
Ca y'est ! Une fois sorti du chapiteau, je recouvre mes sens et mes repères : il est tard, il fait froid, et je réalise que j'ai mal à mes petites fesses... Aie aie, confort spartiate de ces sièges !
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