temps de lecture : 3 minutes

À partir du sam. 07 et jusqu'au mar. 24 février 2004, se tient dans l'ancienne capitale de la République Serenissime le nouveau carnaval de Venise. Relancé il y a tout juste 20 ans, après 2 siècles d'interruption, le « Carnevale di Venezia » a déjà reconquit tant le public italien qu'Européen, et est redevenu à juste titre un événement incontournable.
Carnevale di Venezia
Affiche 550 × 580 pixels

Durant les 18 jours du carnaval, les gens affluent et déambullent dans les calle (ruelles), sur les campi et campieli (places et petites places), et, bien sûr, sur la seule place Vénitienne à porter le titre de piazza, la célèbre Place Saint Marc (piazza San Marco en version originale).

Derrière son masque, chacun peut devenir acteur d'une autre vie, celle d'un temps jadis, faste mais révolu...


Origines et histoire

Le carnaval tire ses origines des fêtes traditionnelles latines des Saturnales et grecques des cultes dionysiques, qui avaient lieu pour marquer le passage de l'hiver au printemps.

Bien que le Carnaval semble être une fête ouverte à tous et à toutes les folies, Venise était une cité à la société profondément oligarchique (le pouvoir n'appartenait qu'au Doge et à quelques puissantes familles), cette incitation contrôlée à l'excès et à la libération des pulsions n'était qu'une soupape de sécurité des tensions sociales...

Le carnaval commencait généralement le 26 décembre et durait jusqu'au Mercredi des Cendres... mais de nombreuses dérogations autorisaient le port des masques jusqu'au ou à partir du 1er octobre selon les années... Il n'était pas rare non plus de voir se tenir banquets et festins pendant le Carême... Venise ne connaissait guère que deux mois de répit dans ses plus fastes années...

Les fêtes étaient strictement contrôlées par l'État, et se tenaient généralement aux alentours du Jeudi Gras, et consistaient en feux d'artifice, bals, spectacles de rue (avec jongleurs, marionnettistes, saltimbanques et autres funambules...). Sans parler des nombreuses fêtes organisées dans les palais...

Dans ce climat d'oppulence, les jeux de hasard (et d'argent) prirent une place prépondérante dans les loisirs des Vénitiens, qu'ils soient de sang noble, simples touristes ou barnabotti (gentilhommes déchus de leurs titre). À tel point que fut ouvert en 1638 et jusqu'en 1774 le Ridotto de San Moisé, maison publique de jeux, mais uniquement pendant la durée du Carnaval (soit plus de six mois tout de même...) et qui rapporta beaucoup dans les caisses de l'État...


Le théâtre...

Le carnaval occupait plusieurs fronts : fêtes, déambulations et jeux sur les campi (places de Venise) pour tous, et réceptions privées, représentations théâtrales et musicales dans les palais et théâtres privés.

Environ 16 théâtres étaient en activité à cette époque, avec une programmation des plus riches et des plus réputées à travers toute l'Europe...

... et les masques

C'est grâce au théâtre et aux personnages de la Commedia dell'Arte que les masques trouveront leur véritable consécration.

Les masques étaient de plusieurs types, mais tous étaient fabriqués artisanalement par des fabricants inscrits à la Corporation des Peintres (Arte dei Dipintori). Le plus célèbre masque est la Larva, de couleur blanche et qui se portait toujours avec une cape noire accompagnée d'un tricorne noir (se référer à l'affiche de l'édition 2004 visible ci-dessus, même si cela est sous forme d'une mosaïque). Avantage de celui-ci sur tous les autres, on pouvait manger et boire sans se découvrir le visage...
Viennent ensuite la Moretta, masque de velour noir porté exclusivement par les femmes, et le Domino, qui n'est pas vraiment un masque, mais un long manteau muni d'une capuche couvrant le visage.

À cela s'ajoute une galerie de personnages, issus de la Commedia dell'Arte, et qui sont devenus de véritables stéréotypes de la culture carnavalesque de Venise : Pantalone, vieux marchand souvent riche, Balanzone, le savant médecin d'origine bolognaise, Brighella, le valet rusé et Arlecchino le nigaud, tous deux d'origine bergamasque ; et aussi Colombina, la jeune domestique dégourdie.
Quant à Pulcinella, le bouffon tire-au-flanc, il est toujours très apprécié, bien qu'il s'agisse d'un masque d'origine napolitaine et non vénéto-lombarde...


Cette page à été réalisée à partir d'informations disponibles sur les sites web officiels de la Commune de Venise et du Carnaval de Venise : >> comune.venezia.it et >> carnevale.venezia.it

permalien : //www.killeak.net/?section=3&view=39

message(s) : il n'y a pas encore de message, ajouter un message

mot(s) clé(s) : article carnaval vénitien italie

Vous aimez ? Partagez !

Vos avis, commentaires et contributions :





Je me réserve le droit de supprimer ou déplacer tout message hors-sujet, à caractère injurieux ou raciste, etc...

Merci aussi de soigner un petit peu la grammaire et l'orthographe, et d'éviter le style sms ;-)

Les deux champs marqués d'un astérisque (*) sont obligatoires !


Voir aussi sur le même thème :