En 1896, Max Ruphy crée la Chocolaterie des Marquisats. En 1907, son cousin Charles Ruphy lui rachète l'affaire et la baptise Chocolat d'Annecy. Sous son habile direction, l'entreprise prospère jusqu'à employer une centaine de personnes avant de décliner et de cesser toute activité en 1953.
Les Archives municipales d'Annecy consacrent actuellement une > exposition et un ouvrage à cette entreprise et à ses superbes affiches et objets publicitaires.

illustration 1 et couverture) le port et la visitation vus du jardin public - circa 1930 - avec la chocolaterie sur le quai d'en face

---

carte postale Ellen / LL (Léon & Lévy)

En 1896, Max Ruphy installe sa chocolaterie industrielle dans des bâtiments situés quai des Marquisats (aujourd'hui quai Bayreuth), reçus en héritage de son père, l'architecte Camille Ruphy (1819-1893). Ayant fait de mauvaises affaires, il cède le fonds à son cousin Charles Ruphy (1861-1933) en janvier 1905, et lui vend les locaux en décembre 1907.
Pour agrandir ses installations, ce dernier acquiert, en 1919 et 1920, les bâtiments et terrains avoisinants. Françoise (1898-1973), la fille unique de l'industriel, prend les rênes de l'entreprise au décès de son mari Humbert Pillet, en 1931.

---

Des produits gourmands

La gamme de produits fabriqués jusqu'à la Seconde Guerre mondiale est très vaste : fondants, chocolat à croquer, boules à la crème ou pralinées, cacao en poudre ou solubilisé, chocolat granulé, etc. Charles Ruphy s'efforce de fabriquer un chocolat de qualité, mais il sait que pour assurer la visibilité de sa marque, dans un secteur très concurrentiel, il doit impérativement avoir recours à la réclame.

Encarts dans la presse, packaging soigné, plaques émaillées, collections de chromos [et] objets publicitaires portent loin la renommée du Chocolat d'Annecy. Très vite, il forge un slogan publicitaire ainsi libellé :

et s'offre les services d'affichistes renommés : Jean Matet (1870-1936) et Eugène Ogé (1861-1936).

Épilogue

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Chocolaterie d'Annecy interrompt la production faute de matières premières. Elle reprend son activité à la Libération mais ne retrouvera jamais la prospérité d'avant-guerre. Elle ferme définitivement ses portes le 13 mai 1953 et cède les bâtiments à la ville en mai 1954 [qui y installe les ateliers de ses services techniques].
La société l'Allobroge de Chambéry (Savoie) rachètera la marque "Chocolat d'Annecy" et, si l'on en croit le Dauphiné Libéré, l'exploite encore au moment de la démolition des bâtiments en janvier 1971. Le vaste espace libéré est consacré à l'élargissement de l'avenue des Marquisats, à la création d'un parking de 200 places et à l'aménagement de promenade en bordure du Thiou [et du lac].

OUVRAGE Vous pouvez vous procurer l'ouvrage « La Chocolaterie d'Annecy, une histoire à croquer » aux Archives municipales ou en librairie au prix de 1,50 EUR. 88 pages, broché, ISBN 978-2-918873-15-0.

• Revue municipale « Annecy magazine », octobre-novembre 2016.

Dans les archives de killeak.net

Salon, exposition, foire – Haute-Savoie – France

du lun. 05 septembre 2016 au ven. 27 octobre 2017

Exposition « La chocolaterie d'Annecy : une histoire à croquer »

agrandir (450px × 645px)

Annecy, Haute-Savoie, France

En 1896, Max Ruphy crée la Chocolaterie des Marquisats. En 1907, son cousin Charles Ruphy lui rachète l'affaire et la baptise Chocolaterie d'Annecy. Sous son habile direction, l'entreprise prospère jusqu'à employer une centaine de personnes avant de décliner et de cesser toute activité en 1953.
Grâce à un riche fond documentaire, les Archives municipales d'Annecy consacrent une exposition et un ouvrage à cette entreprise, et notamment à ses superbes affiches et objets publicitaires.
Archives municipales d'Annecy ; 3, rue du 27^e BCA, Annecy ; du lun. au ven. de 09h à 12h00 et de 13h à 17h00.

---

info : Entrée libre.

---

mot(s) clé(s) : exposition haute-savoie