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La série « Mémoires d'ici » propose des transcriptions de panneaux historiques et culturels situés à différents endroits d'Annecy. À l'approche de l'anniversaire de la libération d'Annecy et de la Haute-Savoie, je suis retourné faire un tour dans le >> quartier Galbert, pour reprendre en photos les différentes plaques et monuments qui s'y trouvent, les Chasseurs - anciens occupants des lieux - ayant joué un rôle non négligeable au sein de la Résistance.
Seconde transcription, le panneau situé à l'angle des rues Joseph-Dessaix et de l'Intendance.


Vivre libre ou mourir

De la Convention à la Savoie

À quelques dizaines de mètres d'ici, un >> monument rend hommage aux Savoyards morts pour la France pendant la guerre de 1870-1871. La Savoie est alors française depuis 10 ans.

Sur le socle, on peut lire la devise « Vivre libre ou mourir ». Héritée de la Révolution Française, elle est d'ailleurs à rapprocher du chant des Allobroges, l'hymne savoyard.


La devise du maquis des Glières

En février 1944, le lieutenant [Théodose] Morel, alias Tom, chef du maquis des Glières, adopte cette même devise. Ce choix est directement issu de l'inscription du monument de la guerre de 1870-1871. Il lui est proposé par Alphonse Métral.

Dirigeant régional des Jeunesses Catholiques à 20 ans, celui-ci est à l'origine en 1943 de la formation du maquis de Manigod, qui monte à Glières le 31 janvier 1944. Jeune apprenti, il passait chaque jour devant ce monument et cette devise s'était imprimée dans sa mémoire. Le lien est ainsi direct entre l'esprit des Glières et l'attachement des Savoyards à la liberté.


Dans la nuit de l'Occupation

État de siège

Du 31 janvier au 5 mai 1944, la Haute-Savoie est soumise à « l'état de siège ». Les arrestations se multiplient et de bâtiment, dit de « l'Intendance », devient lieu d'internement avant transfert vers la prison Montluc à Lyon, puis déportation. Le premier étage est occupé par la police, le second est réservé aux prisonniers.


Barbarie

Les interrogatoires sont conduits dans les caves par des agents du Service de répression des menées antinationales de Vichy, appelés « les Canadiennes », du nom de la vareuse qu'ils portent. Leurs méthodes n'ont rien à envier à celles de la Gestapo. Deux prisonniers y laissent la vie : Paul Bülmann et John Dujourd'hui, anciens du Corps franc Simon puis de la section d'éclaireurs à Glières.

Plus de 250 personnes ont été internées en ces lieux.

De nombreuses plaques apposées au fil des décennies pérennisent leur mémoire, notamment celle du lieutenant-colonel Tramier et du commandant Rolandey ; morts en déportation, ils avaient tous deux servis dans ces murs à la Subdivision Militaire.


Transcription d'après photo : Cédric Cuz


Contributions : --


Publication initiale : 15 août 2024


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contenu publié le lun. 05 août.

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